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Florian Cartron for Zenika

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🧑‍🚀 Road to be a Kubestronaut, C'est parti ! 🚀

Kubestronaut logo
Par Hugues Connan et Florian Cartron

RĂ©ussir la certification Certified Kubernetes Security Specialist (CKS) peut sembler ĂȘtre une consĂ©cration dans le parcours des certifications Kubernetes tant elle est rĂ©putĂ©e la plus difficile de toutes et vue comme le niveau ultime en matiĂšre d’administration et sĂ©curitĂ©. Cependant, la Cloud Native Computing Foundation (CNCF) a ajoutĂ© un nouveau dĂ©fi avec le lancement du programme Kubestronaut lors de la derniĂšre KubeCon Europe 2024 Ă  Paris, dĂ©finissant ainsi ce qu'il signifie d'ĂȘtre un expert Kubernetes complet.

Comment devient-on un "Kubestronaut" et qu’est-ce que cela peut vous apporter ? Dans cet article, nous vous partageons notre parcours, les conseils pratiques et les Ă©tapes nĂ©cessaires pour atteindre ce titre honorifique (et non, on ne finit pas rĂ©ellement dans l’espace !) et ĂȘtre reconnus comme experts certifiĂ©s Kubernetes.

Le programme Kubestronaut, c’est quoi ?

Le programme Kubestronaut a été créé par la CNCF pour encourager les professionnels Kubernetes à démontrer leur expertise à travers un ensemble complet de certifications. Kubestronaut est un titre accordé à ceux qui réussissent les cinq certifications majeures : KCNA (Kubernetes and Cloud Native Associate), KCSA (Kubernetes Cloud Security Associate), CKAD (Certified Kubernetes Application Developer), CKA (Certified Kubernetes Administrator), et CKS (Certified Kubernetes Security Specialist).

Les avantages

En devenant Kubestronaut, on n’obtient pas qu’un titre honorifique, cela apporte une validation en matiĂšre de maĂźtrise de Kubernetes. Aussi, ce parcours permet d’approfondir certains concepts de l’orchestrateur mĂȘme s’il ne remplace pas pour autant l’expĂ©rience en production. Le programme offre aussi des rĂ©ductions sur des certifications CNCF, l’accĂšs Ă  des Ă©vĂ©nements comme la KubeCon Ă  des tarifs prĂ©fĂ©rentiels, des coupons (partageables, ou pas !) pour toutes les certifications proposĂ©es par la CNCF, et mĂȘme une veste permettant d’arborer fiĂšrement le logo Kubestronaut.

Comment sommes-nous devenus Kubestronaut ?

Les 5 certifications Kubernetes

all kubernetes certifications
Le programme demande de rĂ©ussir cinq certifications diffĂ©rentes, chacune abordant des aspects spĂ©cifiques de Kubernetes et de l’écosystĂšme Cloud Native. Il se dĂ©coupe en 2 grandes familles, tout d’abord, tout d’abord les 2 certifications QCM de niveau prĂ©-professionnel (KC*):

  1. KCNA : Introduction Ă  Kubernetes et au Cloud Native
  2. KCSA : Notions de sécurité Cloud Native appliquées à Kubernetes

Puis Les 3 certifications pratiques de niveau professionnel (CK*) :

  1. CKAD : DĂ©veloppement d’applications Kubernetes
  2. CKA : Administration de clusters Kubernetes
  3. CKS : Sécurité avancée dans Kubernetes

Pour ĂȘtre Kubestronaut, il faut avoir ces 5 certifications en cours de validitĂ©, elles ont toutes une durĂ©e de validitĂ© de 2 ans.

Les certifications Kubernetes sont disponibles Ă  l'achat sur le site training.linuxfoundation.org, oĂč l'on peut retrouver l'ensemble des certifications requises pour le programme Kubestronaut. Divers bundles permettent de rĂ©duire les coĂ»ts, et il y a souvent de bonnes offres pendant les Ă©vĂ©nements comme la KubeCon et le Cyber Monday. Les promotions rĂ©guliĂšres sont Ă©galement rĂ©pertoriĂ©es dans ce repository GitHub. Il est Ă©galement possible d’acheter un bundle contenant le cours (autoformation en ligne) correspondant Ă  la certification.

Chacune des certifications peut ĂȘtre planifiĂ©e pendant 1 an Ă  compter de la date d’achat. Vous avez aussi le droit Ă  une nouvelle tentative gratuite en cas d’échec. Afin de pouvoir en profiter dans de bonnes conditions, nous vous conseillons de vous fixer une date afin d’avoir un objectif Ă©tabli. Cela vous permettra Ă©galement d’éviter la procrastination, vous pourrez toujours dĂ©placer votre crĂ©neau d’examen si tout ne se passe pas comme prĂ©vu.

La liste des domaines de compétences évalués est disponible sur la page de chacune des certifications.

Il existe une page recensant les FAQ et les instructions importantes pour se prĂ©parer au mieux au format de l’examen.

Choisir son parcours de certification

Le parcours idéal varie selon le niveau de départ en Kubernetes :

  • DĂ©butants : KCNA > KCSA > CKAD > CKA > CKS. Ainsi vous aurez un vernis thĂ©orique global avant de vous attaquer Ă  la pratique.
  • Utilisateurs expĂ©rimentĂ©s : KCNA > CKAD > CKA > KCSA > CKS. Ce parcours permet d’aller de plus en plus en profondeur sur les axes administration et sĂ©curitĂ©, en commençant par la thĂ©orie, puis la pratique.
  • AxĂ© sur la pratique : CKAD > CKA > KCNA > CKS > KCSA. Comme pour le parcours prĂ©cĂ©dent, d’abord les certifications gĂ©nĂ©rales, puis celles portant sur la sĂ©curitĂ©. Par contre, l’idĂ©e ici est de commencer par la pratique, puis d’enchainer avec la certification KC* associĂ©e, le pĂ©rimĂštre y Ă©tant certes plus thĂ©orique, mais aussi et surtout plus large.

Ces suggestions permettent d’adapter le parcours selon la connaissance initiale de Kubernetes et les objectifs et contextes personnels. Vous pouvez toutefois les passer dans l’ordre que vous souhaitez, le seul prĂ©requis est qu’il faut ĂȘtre certifiĂ© CKA pour pouvoir passer la CKS.

Nos parcours
  • Hugues Connan : Je suis passĂ© de 0 Ă  5 certifications en un peu moins de 2 ans. J’avais une premiĂšre expĂ©rience dans l’administration de Kubernetes mais je souhaitais valider mes compĂ©tences Ă  travers la CKA, premiĂšre certification passĂ©e. Puis, j’ai enchaĂźnĂ© avec la CKAD, puis la CKS. A ce moment-lĂ , je pensais que les certifications Kubernetes Ă©taient terminĂ©es pour moi. Puis, il y a eu le parcours Kubestronaut qui m’a amenĂ© Ă  passer la KCNA puis la KCSA.
  • Florian Cartron : Je suis passĂ© de 0 Ă  5 certifications en 1 mois, avec un peu d’expĂ©rience sur Kubernetes, en filigrane sur les 5 derniĂšres annĂ©es et beaucoup de temps investi : environ 10h par certification QCM et 30h par certification pratique. J’ai choisi le parcours axĂ© sur la pratique, cela correspond Ă  ma mĂ©thode d’apprentissage, et la plupart des connaissances acquises sont utiles pour les questionnaires QCM, il faut simplement approfondir les sujets Cloud Native hors Kubernetes.

Comment préparer les certifications ?

Examens en ligne avec PSI

Tous les examens ont lieu Ă  distance via le “Bridge Secure Browser” fourni par l’organisme certifiant PSI. Le binaire est Ă  tĂ©lĂ©charger au dĂ©but de chaque examen sur votre espace Training portal de la Linux Foundation. Vous pouvez donc les passer depuis chez vous, ou bien au bureau tant que vous respectez quelques contraintes non exhaustives :

  • ĂȘtre dans une piĂšce fermĂ©e sans mur vitrĂ©
  • avoir un bureau sur lequel il n’y a que votre ordinateur et de l’eau dans un contenant transparent
  • impossible d’avoir un Ă©cran externe
  • pas de poubelle au pied
  • ne pas avoir un chat qui sait ouvrir les portes et qui vient dire coucou Ă  l’examinateur (true story).

Bref, vous pourrez retrouver toutes les rĂšgles ici.

Dans le processus, il y a l’étape de vĂ©rification de votre environnement de test et de votre identitĂ©. Une fois cette Ă©tape validĂ©e, vous avez un Ă©cran vous demandant d’attendre que votre examen commence. En thĂ©orie, vous devez normalement avoir accĂšs Ă  l’interface d’examen au bout de 5 min maximum. Si vous sentez que l’attente est trop longue Ă  votre goĂ»t, n’hĂ©sitez pas Ă  contacter le support via le chat intĂ©grĂ©. Un simple redĂ©marrage du navigateur suffit parfois Ă  dĂ©bloquer la situation. Si vous le relancez, vous retomber sur l’examen en cours.

Il est possible de lancer l’examen, Ă©tapes de vĂ©rification comprises, jusqu'Ă  30 minutes avant l’heure programmĂ©e.

Les certifications QCM

KCNA et KCSA sont 2 certifications assez gĂ©nĂ©ralistes sous forme de Questionnaire Ă  Choix Multiples. Ce QCM comprend 60 questions Ă  rĂ©ponses uniques pour 1h30 d’examen. Sur le papier, elles sont destinĂ©es Ă  ĂȘtre des certifications prĂ©-professionnelles qu’on peut aussi qualifiĂ©es “d’entrĂ©e”. A la diffĂ©rence des CK*, celles-ci ne testent pas uniquement vos connaissances sur Kubernetes. Bien sĂ»r, quasiment une question sur 2 concerne directement Kubernetes, ce qui a donc un poids important dans la note finale. Pour autant, elles vont aussi vĂ©rifier vos connaissances sur l’écosystĂšme du Cloud Native et de la sĂ©curitĂ© appliquĂ© Ă  Kubernetes.

Pour réussir, il faut avoir bien répondu à au moins 75% des questions.

Comme dans beaucoup de certifications de cette forme, le meilleur conseil est de bien lire les questions. Cela peut paraĂźtre Ă©vident mais certaines questions ont des indices dans leur Ă©noncĂ©. N’hĂ©sitez pas non plus Ă  mettre un petit drapeau sur les questions oĂč vous avez un doute car vous pourrez revenir dessus par la suite. Et enfin, nous vous conseillons aussi, si vous avez le temps, de parcourir Ă  nouveau toutes les questions, certaines questions peuvent vous aider Ă  rĂ©pondre Ă  celles oĂč vous aviez un doute.

Les certifications pratiques

La CKAD, CKA et CKS sont 3 examens qui comportent entre 15 et 20 questions Ă  rĂ©soudre en 2h, via le terminal du bureau Ă  distance d’une machine virtuelle Linux. Vous aurez le droit d’accĂ©der Ă  la documentation officielle de Kubernetes (via le navigateur dans le bureau Ă  distance, dans le navigateur sĂ©curisĂ© PSI). Pour rĂ©ussir, il faut avoir bien rĂ©pondu Ă  au moins 66% des questions.

Ici, il va falloir manipuler entre autres le client kubectl pour rĂ©pondre aux questions, les compĂ©tences et l’expĂ©rience pratiques sont donc ici essentielles. Un bon moyen de se tester est d’utiliser une plateforme d’entraĂźnement telle que killercoda.com pour des mises en situation concrĂštes proches des examens, la liste des scĂ©narios y est plutĂŽt exhaustive.

Avec chacune de ces certifications sont fournies 2 sessions identiques d’un examen blanc sur killer.sh : c’est exactement le mĂȘme environnement que pour l’examen rĂ©el, profitez en pour vous familiariser avec. Nous vous conseillons de garder la seconde session d’examen blanc pour prĂ©parer votre nouvelle tentative d’examen en cas d’échec. Attention : les examens blancs comportent plus de questions, et les questions sont plus complexes. Pas grave, tout ne s’arrĂȘte pas Ă  la fin du dĂ©compte de 2h, vous pouvez y revenir autant que vous voulez pour corriger vos erreurs et traiter toutes les questions pendant 36h. Les questions sont trĂšs exhaustives et couvrent tout ce sur quoi vous pourrez tomber lors de l’examen.

Pour vous préparer au mieux, Zenika propose également des sessions de préparation sur une journée pour les examens CKAD et CKA.

Dans ces certifications, le temps est prĂ©cieux. Voici quelques conseils pour vous permettre d’avoir toutes les chances de rĂ©ussir :

  • kubectl : Familiarisez-vous avec les commandes impĂ©ratives pour accĂ©lĂ©rer la crĂ©ation de configurations, et exploitez au maximum l’aide des commandes (--help), qui comporte de nombreux exemples d’utilisation trĂšs pratiques. Utilisez l'option “--dry-run=client -o yaml” pour gĂ©nĂ©rer rapidement des configurations en YAML, ce qui vous fera gagner un temps prĂ©cieux.
  • Édition avec Vim : Devenez rapide et efficace avec Vim pour pouvoir Ă©diter des fichiers en toute agilitĂ© pendant l'examen. Savoir se dĂ©placer dans le fichier, indenter, copier, coller, supprimer des mots ou des lignes. Il y a plusieurs maniĂšres de faire ces actions, le tout est d’ĂȘtre Ă  l’aise avec quelques raccourcis. Si vous prĂ©fĂ©rez Nano, les mĂȘmes conseils doivent s’appliquer, mais nous ne serons pas capables de le confirmer !
  • Aide de la documentation : Pendant l'examen, la documentation officielle de Kubernetes est accessible. C'est un atout majeur : entraĂźnez-vous Ă  repĂ©rer rapidement les sections importantes pour trouver les informations essentielles en un clin d'Ɠil grĂące Ă  la recherche, notamment pour copier les descripteurs de ressources qu’il n’est pas possible de gĂ©nĂ©rer avec kubectl.
  • Ne pas rester bloquĂ© : Si vous ne voyez pas du tout comment rĂ©soudre une question, mettez un drapeau pour y revenir plus tard. Idem si vous avez tentĂ© une solution qui ne fonctionne pas et que vous ne comprenez pas pourquoi.

A noter qu’en plus d’ĂȘtre plus pointue techniquement, la certification CKS est bien plus longue, 2h ne seront pas de trop !

Conclusion

Devenir un Kubestronaut est un parcours exigeant, mais stimulant et trÚs enrichissant pour tout professionnel souhaitant maßtriser Kubernetes et l'écosystÚme Cloud Native. Grùce à des étapes de certification progressives et un entraßnement régulier, nous avons pu acquérir une expertise complÚte et reconnaßtre notre engagement dans ce domaine en pleine expansion.

Pour celles et ceux qui se lancent dans cette aventure, préparez-vous bien, investissez le temps nécessaire pour chaque certification, et n'hésitez pas à chercher les bonnes ressources pour vous permettre de préparer individuellement chaque certification : One step at a time!

Bon courage, futurs Kubestronauts !

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